Développer La Créativité À L’ère Du Changement Climatique

Il y a encore quelques années, la créativité était considérée comme une compétence appartenant au monde de l’art ou des intellectuels. Aujourd’hui, cette capacité est reconnue comme une compétence essentielle dans le monde du travail et dans nos sociétés (Rapport de l’OCDE de 2021).

Dans les entreprises et les collectivités, cette compétence est utilisée pour animer autrement des réunions, pour développer l’intelligence collective ou résoudre des problèmes.

En 70 ans, ces techniques ont eu la vocation de placer l’humain au centre des processus de travail créatifs et innovants malgré la montée en puissance des automatismes qui envahissent les journées de travail.

Avec la révolution numérique, les organisations se sont dotées de nombreux outils pour rendre le travail plus ludique et plus innovant.

Paradoxalement, plus les organisations s’engageaient dans des processus pour faciliter le travail créatif, plus elles s’équipaient d’outils éloignant les humains des uns des autres.


Au cours des deux dernières années, des études américaines ont démontré que le distanciel avait un impact positif sur la productivité mais des conséquences négatives sur la créativité des équipes. En effet, il est difficile de sortir de sa zone de confort en restant chez soi, avec ses pantoufles au pied pour travailler sur un projet nécessitant de modifier ses propres pratiques.

Pourtant nous allons devoir changer et à apprendre à travailler autrement, peut-être avec un peu moins de numérique, consommatrice d’énergie, si on s’appuie sur les enseignements du GIEC. Cette semaine, ce groupe d’experts a publié son sixième rapport sur le changement climatique.

En 2015, on prenait peu en considération ces travaux dans les organisations de travail, sauf sous l’angle du développement durable (ex : moins de papier et plus de dématérialisation). Pourtant ce qui touche au changement climatique concerne directement le monde du travail et la question de la productivité.

Pour l’agence Grain’s, la première piste de réflexion serait de commencer par considérer la place qu’occupe le « vivant » dans les processus de travail devenus de plus en plus dématérialisés et virtuels. Pour cela, pour réfléchir sur sujet, il sera nécessaire de réunir de nouveau l’humain dans une vraie salle de réunion pour qu’il réfléchisse ensuite à cette problématique.

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Autre piste de réflexion, rappelons les enseignements de Jean-Jacques Hublin paléoanthropologue : l’Homme est un être doté de capacités cognitives et sociales nécessitant la présence de l’autre pour apprendre et comprendre. Même constat, nous avons oublié que nous avions besoin d’intéractions humaines pour développer nos connaissances, qu’elles soient transmissives, de manière formelle ou informelle (autour d’une bonne tasse de café).

Enfin et dernière piste, qui peut vous paraître incongrue, mais nos sociétés modernes et automatisées ont oublié que l’Homme a des mains (cf. podcast sur la France culture). Et oui, les mains ont été nécessaires pour communiquer (c’est un outil de langage) et pour vivre. Au travail, nous utilisons la main pour taper sur des claviers mais nous l’utilisons particulièrement dans les processus créatifs, pour construire des maquettes ou pour fabriquer des solutions.

Comme nous le mentionnons précédemment, nous vivons dans une période où nous avons besoin d’être de plus en plus créatifs pour imaginer comment vivre ou travailler à l’ère du changement climatique. Pour l’agence Grain’s, c’est précisément parce que nous allons être confrontés à cette nouvelle donne, que nous allons avoir besoin de réfléchir avec nos mains, réunis dans un même espace physique.