Comprendre l’induction probabiliste en IA, c’est apprendre à lire les réponses non pas comme des vérités, mais comme des points sur une carte des vraisemblances.

Save the date 14 novembre 2025 avec le CNFPT

Cette thématique sera dans mon prochain webinaire sur les nouveaux cadres de la pensée critique à l’ère de l’IA.

Un humain et une IA n’apprennent pas de la même manière.

Lorsqu’une IA fondée sur l’induction probabiliste traite l’information, elle génère des réponses qui sont le reflet d’une plausibilité statistique, calculée sur de vastes ensembles de données.

Pour une IA, apprendre, c’est reconnaître et exploiter des modèles mathématiques statistiques dans une multitude d’exemples, en cherchant à maximiser la probabilité d’une réponse appropriée pour une situation donnée. Autrement dit « La réponse Y sachant la donnée X« .

Un humain construit ses connaissances avec de la théorie et par expérience, interprétation personnelle, imagination, et interactions directes avec son environnement et les autres. Il peut apprendre de façon beaucoup plus flexible et avec très peu d’exemples (pensez à votre pratique du vélo)…

Lorsque nous lisons une réponse générée par une IA, il ne s’agit plus seulement de décoder un texte. Il s’agit de comprendre une « carte de probabilités » dans laquelle chaque réponse n’est qu’un nœud possible dans une vaste distribution des plausibilités.

Cela implique d’intégrer l’incertitude à l’analyse et au raisonnement critique. Et c’est là où notre cerveau n’aime pas ça…

Dans ce cas, demandez à l’IA une mesure de confiance : plus une IA peut quantifier son incertitude – par exemple, via une valeur de probabilité ou des scénarios alternatifs – plus l’interprétation par l’humain sera pertinente.

Et si vous avez le temps, demandez « la » réponse et un éventail de réponses possibles, et prêter attention au degré d’incertitude associé.

Tout ça pour dire que…

Nous allons devoir réapprendre à lire de manière probabiliste et critique.

Source : Conférence Stéphane Mallat Mystères mathématiques d’intelligences pas si artificielles